Premières nuits avec bébé : 5 conseils pour y survivre

Premières nuits avec bébé : 5 conseils pour y survivre !

Les premières nuits avec un nouveau-né… on nous en parle souvent, mais on est rarement vraiment préparée à ce que ça représente.

Ce n’est pas seulement une histoire de fatigue. C’est une traversée. Un monde parallèle où les nuits n’en sont plus, où les repères explosent pour les jeunes parents, et où il faut tout inventer. Ensemble, à deux, ou seule parfois. Dans ce flou, entre les tétées (ou les biberons), les pleurs, les doutes et les instants suspendus, il y a pourtant des manières de tenir bon. De créer son équilibre, même bancal. Voici ce que j’ai appris, ce que j’aurais aimé lire, et ce que je te transmets aujourd’hui avec toute ma tendresse de jeune maman.

Conseil n°1 : Comprendre la fameuse « nuit de la java »

Spoiler : ce n’est pas parce qu’on est à la maternité qu’on dort.

Comprendre ce qui vous attend pour mieux le vivre

Tu connais cette expression ? « La nuit de la java », c’est ce moment, souvent à la maternité, où ton bébé découvre la vie… en décidant de ne pas dormir. Du tout. 🙃

Chez nous, elle n’a pas vraiment eu lieu la première nuit. Mon fils était encore un peu groggy de l’accouchement, bien emmitouflé et fatigué car de petit poids. Mais l’auxiliaire de puériculture nous avait prévenus : parfois, c’est la deuxième nuit qui secoue tout. Bébé récupère un peu, reprend des forces… et là, c’est parti pour le show.

Et toi, tu sors tout juste de l’accouchement, qui ne s’est pas toujours déroulé comme tu l’avais imaginé (coucou projet de naissance ! 👋) Tu es encore dans les vagues, dans l’émotion, dans la fatigue extrême. Selon ce que tu as traversé, tu peux te sentir vidée, douloureuse, à fleur de peau… et cette première nuit peut être franchement éprouvante. Voire flippante.

S’autoriser à demander de l’aide

Ce que je veux te dire ici, c’est : n’attends pas d’être à bout pour demander de l’aide. Les auxiliaires, les sages-femmes… ce sont souvent de véritables fées. Elles savent. Elles voient tout de suite quand une maman vacille. Et elles peuvent t’épauler, te rassurer, te souffler deux-trois astuces qui changent tout.

Et si ton ou ta partenaire peut dormir sur place, profites-en. Juste sentir que tu n’es pas seule, que tu peux souffler, poser ta tête cinq minutes sans avoir peur… c’est un soutien inestimable.

Tu n’as rien à prouver. Tu viens de donner la vie. Tu as le droit d’être crevée, bouleversée, paumée. Tu as le droit de demander. Tu as le droit d’être prise en main, à ton tour.

Conseil n°2 : Trouver votre rythme de nuits… et l’ajuster souvent !

Essayer, ajuster, adapter

Avec mon chéri au début, on se réveillait tous les deux à chaque tétée. C’était presque instinctif. Sauf qu’en réalité… mon compagnon était un peu inutile pendant que j’allaitais. Et moi, avec mon sommeil ultra léger, je mettais une éternité à me rendormir, même après qu’il ait pris le relais pour le change.

Alors on a ajusté. Finalement, on a trouvé une formule qui nous a permis de tenir pendant le premier mois (lorsqu’il était en congé paternité) : je gérais les nuits (allaitement + changes), et le matin, il emmenait bébé dans le salon pour que je puisse dormir vraiment. Il me le ramenait si besoin pour une tétée, puis repartait. Deux heures de sommeil profond après une nuit hachée, ça peut te sauver la vie.

L’importance d’en parler avant d’exploser

Ce que je te dirais ? Parlez-en avant d’être au bout du rouleau. Posez-vous régulièrement pour faire le point : est-ce que ça fonctionne encore ? Est-ce que l’un de nous s’épuise plus que l’autre ? Est-ce qu’on peut ajuster, alléger, redistribuer les rôles ?

Ici, la mécanique qui a marché, c’était simple : moi la nuit, lui le matin. Chacun avait son créneau de “veille” — et ses moments de vraie pause. Mais j’ai des amies pour qui c’est un réveil sur deux, ou une nuit sur deux. D’autres qui alternent selon les jours de travail, ou les pics de fatigue. Il n’y a pas une seule bonne manière de faire.

Ce qui compte, c’est de trouver votre équilibre à vous. Et surtout, de rester souples. Ce qui marche la première semaine ne tiendra peut-être plus un mois plus tard. Et ce n’est pas grave. Tu as le droit de changer, d’adapter, de tester autre chose. Tu as le droit d’exprimer que ça ne te va plus. Même si tu étais d’accord au début.

Et rappelle-toi : ce qui fonctionne pour vous deux (ou pour toi seule, si tu n’as pas de relais), c’est ce qu’il y a de plus juste. Il n’y a pas de modèle universel. L’important, c’est que tu ne t’oublies pas dans l’équation.

Conseil n°3 : Aménager l’espace nuit pour se simplifier la vie

Tu n’as pas besoin d’un château, juste de deux mètres carrés bien pensés. 🏰

Je ne te parle pas ici d’un joli coin nurserie Pinterest. En général, le côté déco de la chambre de bébé, on l’a prévu en amont. Je te parle là de petites astuces concrètes pour moins te lever, moins te fatiguer, moins t’éparpiller.

Chez nous, on a choisi le co-dodo pour les premiers mois. Et très vite, j’ai mis en place une organisation ultra pratique, pensée pour tenir le coup sans quitter le lit.

Dans notre chambre, j’avais installé une table à langer. Et au pied du lit, un panier de survie : 🧺 couches, lingettes, serviette pour protéger le lit pendant le change, cotons, bouteille d’eau, body de secours, crème pour mamelons, veilleuse douce…

Tout était là, à portée de main. En quelques jours, j’étais rôdée : je prenais mon bébé, je l’allaitais, je le changeais — parfois à moitié endormie — et on se rendormait tous les deux, sans même sortir de la pièce.

Simple, efficace, et surtout : reposant. (Enfin, autant que possible avec un nouveau-né. 😅)

Moins de déplacements = plus de repos. Moins de lumière forte = endormissement plus rapide. Moins de fouilles dans les tiroirs à 3h du mat = moins de stress. Fais au plus simple.

Conseil n°4 : Comprendre le sommeil de bébé pour moins le subir

Au début, c’est le chaos. Ton bébé dort beaucoup… mais jamais quand tu dors, toi.

Et c’est normal.

L’impact des siestes sur les nuits (et vice versa)

Les phases de sommeil d’un nourrisson sont courtes, fragmentées, souvent agitées. Leur horloge interne n’est pas encore calée, leur sommeil est encore immature. Il faut quelques semaines (parfois quelques mois) pour que ça commence à ressembler — de loin — à un rythme circadien.

Connaître ces rythmes, ça change tout. Tu réalises que les réveils fréquents sont biologiques, pas une « erreur » ou un signe que ton bébé dort mal. Tu découvres que les siestes en journée sont aussi importantes que les nuits, et qu’un bébé sur-fatigué aura souvent encore plus de mal à s’endormir.

Les cycles de sommeil du nourrisson, expliqués simplement

Et puis il y a ce point essentiel, que j’ai découvert grâce au livre Le grand guide du sommeil de mon bébé de Caroline Ferriol (que je recommande chaudement) : parfois, on pense que notre bébé se réveille… alors qu’en réalité, il dort encore.

Son sommeil est simplement très agité. Il gémit, il bouge, il grimace — et nous, réflexe immédiat : on se précipite. Mais souvent, en intervenant trop tôt, on le réveille vraiment, alors qu’il aurait pu se rendormir seul.

Observer avant d’intervenir, apprendre à reconnaître ses phases de sommeil… c’est un apprentissage. Mais c’est aussi une façon de retrouver un peu de souffle dans ce brouillard des premières semaines.

Parce que comprendre, c’est déjà souffler un peu.

Conseil n°5 : Prendre soin de soi (même un peu)

Tu comptes aussi. Même fatiguée, même ébouriffée, même perdue.

C’est peut-être le plus difficile. Parce qu’on croit qu’on doit tout faire, tout gérer, tout encaisser. Mais non. Non, non, non.

Tu n’es pas censée être auto-suffisante. Surtout pas dans ces premières semaines où ton corps est encore en vrac, ton cœur en chantier, et tes nuits réduites en miettes.

Alors oui, si tes proches veulent t’offrir quelque chose… ose leur demander du temps. Une livraison de plats, une heure de ménage, une balade avec bébé pendant que tu dors. C’est peut-être moins mim’s qu’une peluche toute douce ou un body tout mignon à acheter pour eux. Mais c’est mille fois plus précieux à ce stade.

Personnellement pour mon deuxième bébé, je pense que je mettrai cela sur la liste de naissance car nous avons déjà tout le matériel nécessaire. Les proches souhaitent généralement participer ou faire un cadeau, et je me dis que ces aides logistiques peuvent être anticipées dès la liste de naissance.

Et si tu es seule, ou en couple mais sans relais, tends la main vers ton réseau. Une voisine, une amie, une doula, une sage-femme libérale. Ces petites aides, ces souffles d’oxygène, peuvent tout changer.

Prendre soin de toi, ce n’est pas être égoïste. C’est une condition de survie.

Ce que je retiens, un an plus tard

Aujourd’hui, mon fils a 14 mois. Il dort toute la nuit. Mais je me souviens encore de ces nuits floues, où le jour ne suffisait pas à effacer la fatigue.

Je me souviens de la fatigue profonde, ressentie notamment au bout de 3 mois d’allaitement à me réveiller toutes les 1h30-2h pour le nourrir. Le plus dur c’était de ne pas savoir combien de temps ça allait durer, quand j’allais re-dormir. Je me rappelle encore me dire « 4 ou 5h de sommeil d’affilé, c’est tout ce que je voudrais pour me requinquer au moins une fois ! »

Et puis c’est passé. Comme tout finit par passer. Il a fait ses nuits vers cinq mois. Mais tu sais quoi ? Il n’y a pas de règle. Certains bébés dorment en sortant de la maternité. D’autres, au bout d’un an. Il n’y a pas de formule magique. Ces tout-petits sont des êtres à part entière, avec leur tempérament, leur (court) vécu, et leur propre manière d’atterrir sur Terre.

Alors si tu es dedans en ce moment, accroche-toi. Ralentis tout ce que tu peux ralentir. Demande. Écoute-toi. Et surtout, rappelle-toi que tu fais déjà un travail gigantesque. Même à moitié réveillée. Même en pleurant à 5h du matin avec ton bébé sur le ventre.

Tu n’es pas seule.

Et toi, comment ça se passe chez toi, les nuits ? Viens m’en parler en commentaire ou en message. Ce blog, c’est aussi pour ça : pour créer du lien dans les tempêtes. 💛

À bientôt pour de nouvelles aventures de maman ! 🌟

PRÉPARATION À L'ACCOUCHEMENT

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